Culture
Le Niger, une république enclavée qui faisait jadis partie de l’Afrique de l’Ouest française, est un des pays les plus chauds du monde. Il est divisé en trois zones géographiques : nord, centre et sud. La zone nord, qui représente plus de la moitié de la superficie totale du pays, est couverte par le désert du Sahara qui ne cesse de gagner du terrain. La zone centrale, connue sous le nom de Sahel, est frappée par la sécheresse et légèrement boisée. Le fleuve Niger creuse son lit dans une zone fertile et boisée dans le sud du pays. Ce fleuve unique en son genre a sa source au Sénégal à seulement 250 km de la mer, mais il prend ensuite un détour de 4000 km à travers le Sahara, passant par le Mali, le Niger et le Nigéria pour se jeter ensuite dans le golfe de Guinée. Le fleuve rend possibles l’élevage du bétail et l’agriculture dans un Niger autrement désertique.
Les groupes ethniques les plus importants sont les Haoussas et les Djerma-Songhais : des agriculteurs qui vivent dans la région arable du sud du pays. Le reste de la population est composé de groupes nomades et semi-nomades incluant les Touaregs, Peuls, Kanouris et Toubous. La langue officielle est le français quoique plusieurs langues autochtones, comme le haoussa (une des langues les plus répandues dans l’Afrique subsaharienne), soient aussi parlées.
L’un des évènements culturels les plus remarquables au pays et la Curée salée. À la fin de la saison des pluies, les tribus des Touaregs et des Wodaabe se rencontrent sur les plateaux salés qui entourent In Gall afin de se procurer le sel nécessaire à leurs troupeaux. Ils y retrouvent de vieilles connaissances et en profitent pour échanger les nouvelles avant d’amener leur bétail au loin pour la saison sèche. C’est à cette occasion que les Wodaabe célèbrent le festival du Guéréwol. Ils y arrangent des mariages et y tiennent des courses de chameaux, mais le rituel le plus spectaculaire est sans aucun doute la danse yaaké. La beauté revêt une grande importance dans l’identité wodaabée. Durant la danse du yaaké, les hommes revêtent alors leurs costumes traditionnels et un maquillage unique composé de pigments jaunes. Ils dansent alors pendant plusieurs jours pour charmer les femmes avec leur silhouette élancée et la blancheur de leurs dents et de leurs yeux, synonymes de beauté pour les Wodaabés. Les femmes y choisissent alors un mari, ou même peuvent décider de quitter celui qu’elles ont déjà pour un autre. Les femmes wodaabées ont en effet la liberté de quitter un mari si elles jugent qu’elles seraient plus heureuses ailleurs.
Le Niger est une terre d’artisans habiles reconnus pour la maroquinerie, les bijoux en argent, le filage, les couvertures Djerma (faites de bandes de coton larges et colorées cousues ensemble), le tissage de même que pour les vêtements et coiffures peintes et brodées aux couleurs vives. Les arts touaregs comprennent la fabrication de selles en cuir, d’épées et de bijoux en argent fabriqués par les membres de la caste des Inadans. Ceux-ci sont souvent considérés avec suspicion en raison de leur maîtrise du feu et des arts de la forge.
Le Musée du Niger, là où sont exposés de nombreux costumes traditionnels, abrite le fameux Arbre du Ténéré qui, à un moment donné, était le dernier arbre vivant du Sahara. Cet arbre était l’un des plus isolés sur la planète, situé à plus de 150 km de son plus proche voisin. Ses racines atteignaient une profondeur de 30 m pour rejoindre la nappe phréatique. C’était aussi le seul arbre qui paraissait sur une carte à l’échelle de 1/4,000,000.
Le Canada accueille des gens du Niger depuis 1976. Ils quittent leur pays pour des raisons politiques et économiques. Plusieurs se sont établis au Québec à cause de leur maîtrise de la langue française. Leur nombre reste toutefois restreint. Des associations telles que Le Rassemblement des Nigériens au Canada ont été mises sur pied afin de promouvoir des activités sociales organisées et de permettre aux Nigériens de préserver et de partager leur culture avec les autres.
Commanditaire: Sandra Matthews | Photos Wikimedia Commons