Des bénévoles provenant de toutes les cultures ont été sollicités afin de contribuer à la création des 263 carrés textiles. De l’aide leur fut apportée au besoin, que ce soit pour le design, la recherche ou le travail à l’aiguille, afin d’obtenir des pièces qui refléteraient la beauté et le caractère uniques à chaque culture.
Le projet Fibres du monde a commencé en 1998 dans le studio de la maison d’Esther Bryan Elle a conçu un plan de travail stratégique avec deux amis. Les trois initiateurs ont d’abord contacté des gens qui partageaient la vision d’Esther, et qui pouvaient apporter toute une gamme d’habiletés, pour se joindre au projet.
Les anciens bureaux du comté à Williamstown sont devenus le siège social du projet en devenir. Les nombreux discours d’Esther, de même que le bouche à oreille, ont répandu dans la collectivité la nouvelle au sujet du projet de courtepointe et, de façon graduelle, ont attiré un groupe de bénévoles fidèles et enthousiastes. Un Conseil d’administration fut établi dès le début afin de diriger en toute intégrité cette aventure gigantesque qui durerait plusieurs années.
Des recherches imposantes, dans le but de découvrir les nombreuses facettes culturelles du Canada, ont constitué le fondement de ce projet. Grâce à l’aide de l’Assemblée des Premières nations, du ministère des Affaires indiennes, du Musée canadien des civilisations et des groupes autochtones mêmes, nous avons répertorié nos Premiers peuples : Métis, Premières nations et Inuit. Les dossiers d’immigration du Canada ont montré qu’au 1er janvier 2000 au moins une personne provenant de chacun des pays du monde vivait au Canada.
Les bénévoles ont mis six années pour trouver un représentant de chacun des 263 groupes culturels représenté sur la courtepointe. Les organismes, centres d’immigration, bandes autochtones, églises et ambassades, sans oublier les connaissances personnelles furent contactés par le biais de milliers d’appels, de lettres et de visites innombrables ; bref, toutes les sources possibles furent considérées. Des messages ont été envoyés aux médias, aux publications liées aux travaux à l’aiguille et à de nombreuses expositions en cours.
Des créatrices furent trouvées pour réaliser les « carrés » de textiles de vingt-trois centimètres de côté en forme de diamant. De concert avec les bénévoles, de l’aide fut apportée, lorsqu’elle était nécessaire, relativement à la conception et au travail à l’aiguille pour assurer que chaque pièce reflète la beauté et le caractère uniques de la culture qu’elle représentait. Un nombre incalculable d’heures consacrées à la recherche ont fourni des renseignements sur les motifs, tissus et techniques ; en plus, ils nous ont informés sur les contextes historique et culturel à partir desquels nous pourrions faire le travail d’artisanat et rédiger des textes pour le livre et le site Web. Visitez Les carrés.
La collecte de fonds était une préoccupation constante, particulièrement au début, et le projet dépendait des recettes provenant du gala annuel, des dons des particuliers, des appels publiés dans les bulletins d’information de même que des commandites. Derrière chaque carré, le nom de son commanditaire a été brodé, il est mis en évidence lors de la tournée de la courtepointe, il figure dans notre livre et dans le site Web sur la page des commanditaires. À mesure que le projet gagnait de la crédibilité, les commandites d’entreprise, les subventions et les programmes de création d’emploi nous parvenaient, parfois, à point nommé.
La planification et la réalisation de la partie principale de Fibres du monde, la bordure composée de 1200 pièces, les glands, la broderie des noms et le montage final ont eu lieu au siège social du projet à Williamstown et dans les maisons privées lorsque les bénévoles en apportaient des sections pour continuer le travail. Tout le processus fut excitant, souvent intimidant et, à l’occasion, nettement effrayant. Une petite armée de bénévoles dévoués a affronté les défis liés aux tâches d’appui sans lesquelles le projet n’aurait jamais vu le jour : administration, écriture, comptabilité, photographie, travail légal, demande de subventions, collectes de fonds, organisation de voyages, nettoyage, planification des expositions et les douces prières qui ont soutenu le projet tout au long du parcours. Plusieurs de ces tâches existent encore au moment où Fibres du monde est en tournée ; les demandes arrivent de partout dans le monde. De loyaux partisans continuent d’offrir leur temps et leurs talents afin que les objectifs, de même que le rêve devenu réalité, soient toujours partagés.