République démocratique du Congo (Kinshasa)

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Le carré

Ce carré plein de vie fut habilement brodé par Milinganyo Mariette Lwesso qui a appris cet art lorsqu’elle était une jeune fille qui grandissait en République démocratique du Congo. Elle y a cousu à la main, de façon créative, une sélection d’animaux de la faune africaine pour représenter la beauté naturelle de sa patrie jadis paisible : un majestueux lion au repos, un guépard élégant et agile, une femelle éléphant puissante avec son éléphanteau et des oiseaux colorés perchés haut dans les branches d’un arbre luxuriant.

 

Nkisi nkondi Bakongo Wooden Figures
Statues nkisi
Brooklyn Museum 76.20.4 Lukasa Memory Board
Un lukasa, planchette mnémotechnique
COLLECTIE TROPENMUSEUM Bakuba raffiaverwerking te Belgisch Congo TMnr 60033967
Tissage du kuba

 

COLLECTIE TROPENMUSEUM Een Bakuba vrouw met scarificaties op haar buik borduurt een mat Congo TMnr 60033932
Une femme bakuba brodant le kuba
Tissu brodé velours-Kuba-Musée royal de l'Afrique centrale
Danse des masques royaux kuba

Culture

La République démocratique du Congo (autrefois le Congo belge et ensuite le Zaïre) est le troisième plus grand pays d’Afrique et sa superficie équivaut environ au quart de celle du Canada. Le lac Tanganyika, le plus profond sur le continent, est situé sur la frontière est et la majeure partie des 4375 km de longueur du fleuve Congo repose sur le territoire du pays. À cause de ses nombreux affluents, le fleuve Congo – cinquième plus grand au monde et deuxième plus grand d’Afrique – est le moyen de transport le plus important d’Afrique centrale et il chemine dans le vaste territoire et croise deux fois l’Équateur. Les ressources naturelles du pays sont importantes et variées, tout comme sa faune et sa flore.

Au moins 250 groupes ethniques vivent dans la République démocratique du Congo (RDC) et chacun se distingue par ses coutumes, ses pratiques et sa langue. La langue officielle est le français et les quatre langues nationales sont le lingala, le swahili, le kikongo et le tchilouba. Les membres d’une communauté ethnie utiliseront leur langue commune entre eux, tout en étant capable de converser dans plusieurs autres. Le lingala est l’une des langues les plus utilisées dans le pays. La majorité des Congolais sont chrétiens. Toutefois, de nombreuses traditions religieuses locales sont maintenues dans la pratique chrétienne. Par exemple, la messe catholique congolaise inclut des danses et la récitation du nom des ancêtres.

Souvent, les communications entre les villages sont faites par tambours « parlants » qui, par leurs rythmes différents, annoncent les nouvelles des évènements importants de la vie comme les naissances, mariages et décès. Les musiques contemporaines incluent le soukous, qui s’inspire du son cubain, un style lui-même dérivé des rythmes africains. Le soukous est populaire dans plusieurs limitrophes du Congo, où on l’appelle lingala, en raison de la langue utilisée pour chanter les paroles.

Les textiles sont très appréciés dans la RDC et sont souvent utilisés pour définir le statut ou échangés comme devise. Le peuple Kuba, de la région de la rivière Kasai, produit une étoffe particulière appelée étoffe Kuba dont les fibres proviennent des feuilles de raphia. La fabrication d’une telle étoffe nécessite l’aide de toute la collectivité Kuba et les hommes et les femmes sont chacun responsables d’une étape précise du procédé. Le raphia est d’abord récolté dans les champs et tissé, par les hommes, sur des métiers droits à lisse unique. Les femmes transforment ensuite l’étoffe tissée en jupes et, la plupart du temps, avec de la broderie aux points noués ou des appliqués, elles ajoutent les touches finales. Les jupes terminées sont attachées avec une ceinture par-dessus un long jupon. On les appelle mapels pour les hommes et ntshacks pour les femmes et sont aussi portées lors d’occasions spéciales. Les ceintures, les jupes et les masques portés pour les membres des familles royales sont habituellement ornés de multiples cauris et de perles de verre, entraînant un poids considérable.

La tribu Shoowa, proche parent des Kubas, fabrique également de l’étoffe de raphia, appelée velours kasaï, avec de l’herbe séchée. Hommes et femmes travaillent de concert durant le tissage de l’étoffe. Ensuite, les femmes dessinent sur le tissu des motifs géométriques aux lignes fluides et ondulées. Selon la tradition, seules les femmes enceintes étaient autorisées à décorer l’étoffe.

Les arts traditionnels du Congo sont variés en raison de son large territoire et de son importante diversité culturelle. Les statues et masques en bois sont en sont un bon exemple. Les nkisi, fabriqués par les Bakongo, sont ainsi considérés comme de véritables canaux de transmission entre le monde des vivants et celui des morts. Le lukasa, fabriqué par les Luba, est un objet fascinant utilisé par les historiens royaux et raconte les mythes et les récits épiques des Luba. Les perles, leurs couleurs et la disposition des symboles sur ces planchettes mnémotechniques portent ainsi des significations données se rapportant à des évènements précis.

Des gens de la République démocratique du Congo viennent au Canada depuis 1974; souvent, ils cherchent la paix et un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles. En 2011, leur nombre atteint plus de 24 000 personnes.

Commanditaire: Famille André et Monique Vigeant | Photos Wikimedia Commons